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Guide de haute-montagne : un métier passion

Peut-être que votre dernier séjour au ski, au milieu des cimes enneigées et ponctué de sorties hors-piste d’anthologie, vous a donné envie de faire de la montagne un métier. Outre les carrières de moniteur et de pisteur, la plus prestigieuse des façons de faire de la montagne une source de revenus, c’est de devenir guide de haute-montagne. Les conditions d’accès à la profession sont exigeantes, le danger fait partie du quotidien, mais quel plaisir de faire partager la montagne à ses clients ! Voici donc quelques informations sur les guides de haute-montagne, un vrai métier de passionnés.

L’exemple d’un guide passioné et fier d’être chamoniard

Yan Raulet pourrait bien être l’exemple type du guide de haute-montagne passionné, rigoureux, soucieux de la sécurité et de l’épanouissement de ses clients, mais surtout fier de son travail. Polyvalent, il propose, via son site www.chamonixskiguide.com des courses glaciaires ou des randonnées mixtes pour la saison d’été mais surtout il est l’un des meilleurs spécialistes de la Vallée Blanche, l’itinéraire mythique hors-piste de la vallée de Chamonix, dont il détaille avec soin toutes les variantes sur son site. Plus généralement, les vidéos et les commentaires qu’il y poste sont une invitation à découvrir l’univers de la très haute-montagne à ses côtés et il se pourrait bien qu’il suscite précisément des vocations. C’est bien la preuve que guide de haute-montagne est un vrai métier de passionnés.

Image : http://www.chamonixskiguide.com/

Les conditions d’accès à la profession : l’ENSA de Chamonix

Les guides de haute-montagne sont tous titulaires d’un diplôme d’État qui n’est délivré que par une seule école en France : la célèbre École Nationale de Ski et d’Alpinisme de Chamonix (ou ENSA). Pour postuler, aucune condition de diplôme n’est requise, si ce n’est le PSC1 (prévention et secours civique premier niveau). Dans la réalité des faits, près de deux guides sur trois sont bacheliers et un tiers d’entre eux a même passé un diplôme du supérieur. Un bagage scolaire ou universitaire peut être un plus pour les matières théoriques du cursus (biologie humaine, soins en altitude…) et pour les langues : un guide aujourd’hui ne peut pas se dispenser de l’anglais pour communiquer avec ses clients et clientes. La pratique d’autres langues est évidemment un plus : russe, japonais…

La formation à l’ENSA : l’examen probatoire

Tout commence (et tout peut également s’arrêter…) par un examen probatoire. Tous les candidats âgés d’au moins dix-huit ans doivent présenter au jury de l’ENSA une liste de 39 courses puis se soumettre à une batterie d’épreuves sur une dizaine de jours :

  • escalade en chaussons
  • ski toutes neiges
  • course glaciaire ou mixte (glace et rocher)
  • épreuve d’orientation
  • course en haute-montagne de 5 jours…

La première étape : devenir aspirant-guide

Le jury convoquera les heureux et heureuses élu(e)s de l’examen probatoire à un premier stage intitulé « Formation générale commune aux métiers d’enseignement, d’encadrement et d’entraînement aux métiers sportifs de la montagne ». C’est ensuite que vous pouvez choisir une spécialisation et devenir aspirant-guide. Vous entrez dans la carrière à l’issue de ce stage et pouvez commencer à encadrer des clients, sous certaines conditions.

La spécialisation : ski, raid à ski, alpinisme, alpinisme hivernal…

Ensuite, en fonction du temps que l’on peut consacrer à la formation et aux stages, on devient guide progressivement en 3 à 7 ans, à force de valider des qualifications et des diplômes dans les différentes disciplines du ski et de l’alpinisme. À noter : une fois diplômé, un recyclage est obligatoire tous les 6 ans maximum. Il s’agit de vérifier que les guides remplissent toujours tous les critères d’aptitude à ce métier exigeant.

Image : http://www.chamonixskiguide.com/

Les qualités attendues d’un guide de haute-montagne

Le parcours de formation en lui-même a de quoi décourager les moins motivés et les moins habiles. Mais tous les guides et tous les formateurs de l’ENSA insistent pour dire que le métier de guide ne nécessite pas que des qualités physiques. Dans la mesure où le guide a la responsabilité d’un groupe de clients en haute-montagne, il doit faire preuve de qualités morales, de sang-froid et respecter une certaine déontologie. Ces qualités morales sont parfois décisives : il n’y a pas de place pour les casse-cous et pour les têtes brûlées dans les rangs de l’ENSA. Ce métier passion est aussi un métier raison !

129 - Winter - Michael

A propos de Michael

Salut je suis Michael. Je travaille dans le secteur du ski depuis plus de 8 ans et je suis passionné par tous les sports d’hiver. Je ne peux pas m’empêcher d’essayer chaque nouveau sport de glisse - inventé ou revisité – le yooner, le snowscoot et le ski-joering sont parmi mes favoris !