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Hors-piste : savoir rester prudent

Les sublimes images des freerideurs évoluant sans effort dans des champs profonds de neige immaculée nous le font parfois oublier, mais la pratique du ski hors-piste ou de freeride ne peut s’envisager que sous le signe de la sécurité. Et les chutes de neige massives des semaines précédentes ne font qu’amplifier le problème, avec des risques d’avalanche très marqués sur tous les massifs. On ne répètera donc jamais assez qu’en dehors des pistes balisées et sécurisées, la prudence doit être de mise. C’est pourquoi nous vous rappelons ici les règles élémentaires à retenir avant toute sortie hors-piste.

Les dangers du hors-piste ne sont pas forcément visibles

Le drame qui a frappé l’ancien champion de Formule 1 allemand, Michaël Schumacher, remonte à plus d'un an, mais il est encore présent dans les mémoires de tous les skieurs cette saison. Particulièrement dans la station de Méribel, cadre tragique à cette chute aux conséquences très graves. Mais que nous apprend son accident ? Que les dangers (ici un rocher saillant, dissimulé par la neige) sont nombreux dès que l’on évolue hors-piste, y compris à quelques mètres du domaine skiable. Tout simplement parce que, au-delà de ces limites, rien n’est balisé, et donc qu’aucun piège n’est signalé dans ce qu’il faut considérer comme un espace de haute-montagne.

Rochers cachés et crevasses : les pièges cachés du hors-piste

Tout est résumé dans le drame hélas banal qui a frappé M. Schumacher : la neige est à la fois un terrain de jeu formidable et un piège redoutable car elle masque les aspérités et les dangers du terrain. Des rochers, mais aussi des crevasses se cachent dans ce paysage de rêves. Chaque année, le Peloton de Haute Montagne de Chamonix doit effectuer entre 800 et 1000 interventions, dont un certain nombre ont pour but de secourir des touristes tombés dans ces trous de neige parfois profonds de 40 mètres. Et les chances de survie dans ces trous de glace sont très minces. Il faut savoir qu'elles sont même quasi-nulles au bout de 90 minutes !

Le danger majeur du hors-piste : l’avalanche neigeuse

Malgré une série d’accidents récents, statistiquement il est aujourd’hui rare que les avalanches n’atteignent les domaines skiables des stations. Les drames de la montagne ont majoritairement lieu dans les zones hors-pistes, hors des domaines balisés et sécurisés. Deux phénomènes principaux déclenchent les coulées de neige :

  • les plaques à vent, lorsque celui-ci souffle en tempête sur les crêtes et fragilise le manteau neigeux qui cède alors sous le poids des skieurs
  • les pentes supérieures à 30° qui ont du mal à retenir la neige quand celle-ci est trop abondante ou trop lourde (neige mouillée ou de printemps)

Photo : www.chamonix.net

Savoir se faire accompagner en hors-piste

En raison de tous ces risques, la pratique du hors-piste, si elle doit rester un plaisir pour les skieurs et snowboardeurs confirmés à experts, ne peut se faire que dans des conditions de sécurité optimales. La première consigne à respecter est de se laisser initier aux plaisirs du freeride par des professionnels. Dans chaque station de ski, des guides de haute montagne ou des moniteurs de l’ESF connaissent le terrain, savent lire la nivologie d’un massif donné et choisiront avec vous l’itinéraire le plus adapté aux conditions et à votre niveau de pratique. On ne saurait trop vous conseiller de vous rapprocher de ces professionnels.

Photo : ESF Les Rousses

Le bon matériel en hors-piste

Ensuite, pour les plus aguerris, il est possible de partir sans guide, lorsque les conditions météorologiques et nivologiques sont optimales. Mais à une seule condition : disposer, pour chacun des participants, d’une pelle, d’une sonde et d’un DVA (ou ARVA). Posséder un tel appareil ne signifie toutefois pas que l’on sache s’en servir correctement. Outre de multiples tutoriels très bien faits en vidéo, il existe en France un certain nombre de DVA Parks où l’on peut apprendre à utiliser efficacement cet appareil qui sauve des vies : à Chamonix, Chamrousse, Serre-Chevalier, Aiguilles en Queyras, Megève ainsi qu’aux Deux Alpes.

DVA Park Les Menuires

Les conseils de Snowplaza

Pour finir, il faut donc rappeler que le freeride est une pratique tendance, mais qui n’a rien d’anodin. Et il faut toujours que la montagne reste un plaisir, c’est pourquoi il convient de privilégier toujours la sécurité sur les pistes y compris les zones hors-piste.

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A propos de Michael

Salut je suis Michael. Je travaille dans le secteur du ski depuis plus de 8 ans et je suis passionné par tous les sports d’hiver. Je ne peux pas m’empêcher d’essayer chaque nouveau sport de glisse - inventé ou revisité – le yooner, le snowscoot et le ski-joering sont parmi mes favoris !