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Le handiski, une question d’autonomie et de plaisir

En plus d’être un terrain de jeu, les pistes de ski peuvent constituer, pour les personnes handicapées, le symbole d’une autonomie retrouvée et d’un épanouissement sportif comparable à celui des valides. Grâce aux progrès techniques, le matériel a évolué pour plus de confort et presque tous les handicaps sont désormais pris en charge ; mais surtout, le regard des stations de ski sur la pratique handisport semble avoir changé. Le ski alpin handisport et, plus globalement, l’accès des équipements touristiques aux non-valides est aujourd’hui une question capitale.

Du nouveau matériel pour de nouvelles sensations

La pratique du handiski n’est pas récente : elle remonte aux années 50 et coïncide donc avec l’essor général de ce sport. Mais la pratique ne cesse d’augmenter depuis peu, probablement parce que le matériel a récemment fait de nombreux progrès et permet désormais un confort accru, notamment pour le « ski assis », par opposition au « ski debout » qui repose, lui, sur l’utilisation d’un matériel quasiment identique à celui des valides. Ainsi, l’uniski, ce fauteuil en carbone relié à un ski unique par une structure à amortisseur (issu désormais de la compétition automobile, pour des réglages plus fins), permet à tous les skieurs, quel que soit leur niveau, de profiter des joies de la glisse. Mais de nouveaux appareils ont fait récemment leur apparition pour toujours plus de plaisir sur les pistes : le dualski s’adresse aux plus sportifs des skieurs non-valides, en leur permettant de jouer sur l’angulation de deux skis solidaires du fauteuil via un parallélogramme déformable, tandis que le tandemski, qui suppose un accompagnement par un valide, permet à des patients atteints de pathologies lourdes (myopathes, tétraplégiques) de descendre les pistes en toute sécurité.

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Une question d’autonomie avant tout

Mais le matériel ne fait pas tout : il faut que tous les équipements des stations soient prévus pour l’accueil des personnes handicapées et qu’ils permettent leur évolution en autonomie. C’est-à-dire pas simplement les remontées mécaniques, mais tous les endroits où un skieur, valide ou non, pourrait être amené à se rendre au cours d’une journée de pratique. Un exemple simple, mais qui parlera aux habitués des pistes : combien de restaurants d’altitude possèdent des toilettes accessibles aux handicapés ? Très peu en vérité… en France du moins, car d’autres pays sont plus en avance comme l’Autriche ou les États-Unis. C’est en partant de ce constat que La Plagne, mais aussi Le Grand Bornand, Tignes, Monts Jura, Super-Besse ou Barèges pour ne citer qu’elles, a décidé de devenir une des stations les plus accueillantes pour les pratiquants handisport.

L’exemple de la Plagne : une démarche d’accueil totale

Sur tout le domaine Paradiski, l’intégralité des remontées téléportées (ce qui exclut les téléskis) est accessible aux personnes handicapées. Cela suppose une formation spécifique des employés de ces remontées mécaniques. Autre détail qui montre la place spéciale accordée aux handiskieurs à La Plagne, ils bénéficient d’une réduction de 50 % sur le tarif des forfaits. Mais, encore une fois, ceci serait vain, s’il n’y avait pas aussi une prise en charge de la pratique handiski plus globale. Ainsi l’ESF de Belle Plagne dispose d’une section handisport depuis 1983 et elle prête du matériel à tous ceux qui veulent s’essayer à cette pratique. Mais surtout, lors de la conception du hameau d’Aime 2000, tout a été pensé pour l’accueil des touristes handicapés : les bâtiments sont le plus souvent de plain-pied, on a construit des rampes d’accès et multiplié les toilettes adaptées. Pour que les handicapés se sentent bien en vacances, tout simplement.

133 - Winter - Florence

A propos de Florence

La première fois où je suis allée au ski j’avais 10 ans, c’était en CM2 pendant une classe de neige. Par la suite, j’ai eu la chance de passer une grande partie de mes vacances scolaire à la montagne les pieds dans la neige l’hiver et en randonné l’été.